Deux jeunes Québécoises qui ont été radicalisées ont accepté pour la première fois de témoigner sous le couvert de l’anonymat.
Intervenants : Paul Arcand / Publié par 98,5 FM pour 98,5 fm le vendredi 28 octobre 2016 à 07h34.
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(98,5 FM) – Deux jeunes femmes qui ont été radicalisées ont accepté pour la première fois de témoigner sous le couvert de l’anonymat.
Sara, 19 ans, est née au Québec. De son côté, Anna 20 ans, est arrivée dans la province à l’âge de 8 ans. Les jeunes femmes ont décidé de porter le voile, par fierté et croyance religieuse, alors qu’elles avaient respectivement 15 et 13 ans.
Toutefois, à partir de ce moment, elles se font insulter sur la rue. On leur dit régulièrement de retourner dans leur pays. La Charte des valeurs québécoises, proposée par le gouvernement Marois, viendra exacerber ce sentiment de rejet.
«J’ai senti un rejet complet, a affirmé Anna. Les gens ont pris pour acquis qu’ils pouvaient dire tout ce qu’ils voulaient. Depuis ce temps, j’ai peur de prendre le métro.»
Les deux jeunes femmes qui ne se sentent plus Québécoises cherchent alors une nouvelle identité et se tournent vers l’Internet.
Une certaine vérité
Sara et Anna trouvent dans les discours de propagande anti-Occident une certaine vérité.
«Les terroristes et les martyrs deviennent des héros et donnent un but à notre vie.»
Aujourd’hui, elles se comptent chanceuses de ne pas avoir franchi un pas de plus. Elles sont accompagnées par le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence et elles sont dans un processus de réinsertion sociale.
Avec d’autres jeunes, elles ont participé à un projet de bande dessinée, dans laquelle elles racontent leur histoire.
Sara et Anna veulent sensibiliser d’autres qui souhaiteraient comme elles, se radicaliser, et les empêcher de le faire.
«Ce n’est pas important de mourir, au final, cela cause plus de mal à toi et à ta religion.»
Un texte de Julie-Christine Gagnon
- Posté par info-radical
- Le 30 octobre 2016
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